Une reprise encore trop fragile

Reprise de l’activité avec le déconfinement

L’activité reprend nettement au mois de mai (+86,6% par rapport à avril) mais, étant donné le choc subi pendant les deux premiers mois de confinement, elle demeure à un niveau bien inférieur à celui de l’an dernier (-14,6% par rapport à mai 2019). La perte d’activité s’établit désormais à -17,2% depuis le début de l’année. Le redémarrage est cependant plus fort qu’anticipé dans les premières estimations et s’explique en partie par son caractère « technique » (rebond lié au report de l’activité non réalisée en mars et avril). 

Redressement des marchés conclus

Les marchés conclus se redressent aussi nettement en mai (+84% par rapport au mois dernier) pour retrouver quasiment le niveau de l’an dernier (-0,5% par rapport à mai 2019). A noter toutefois, qu’une part importante de ce rebond est lié à la signature de quelques grands contrats du Grand Paris Express et dans le domaine des énergies renouvelables. En conséquence de la forte chute observée pendant les deux mois précédents, la baisse des prises de commande demeure néanmoins à  -20,6% en cumul depuis le début de l’année. Ce redressement ponctuel ne suffit donc pas à rattraper la perte observée pendant le confinement et la situation pour les mois à venir paraît donc durablement fragilisée.

L’emploi permanent stabilisé

Suite à la légère baisse des effectifs ouvriers pendant le confinement (grâce au dispositif d’activité partielle), l’évolution du niveau de l’emploi permanent redevient positive en mai (+0,4% par rapport à avril) et reste sur une tendance à la hausse en cumul depuis le début de l’année (+1,7%). La reprise des heures travaillées par les intérimaires (+22,5% par rapport à avril) ne permet pas de compenser la chute drastique observée sur les deux mois précédents. La tendance demeure donc à la baisse en cumul depuis le début de l’année (-38%).