Chute historique de l’activité au cœur de la crise sanitaire

Baisse inédite des facturations à fin avril

Au plus fort de la crise sanitaire, l’activité des Travaux Publics s’effondre de plus de moitié (-54,2%) en avril par rapport à l’an dernier. La chute est également de 36,8% comparé au mois de mars qui enregistrait déjà une baisse de 30% liée aux premières conséquences du confinement. En cumul depuis le début de l’année, le recul des travaux réalisés s’établit à -18,4%. La tendance devrait continuer à se détériorer au mois de mai, encore partiellement confiné.

Écroulement des marchés conclus

En lien avec la chute des appels d’offres publics en avril (-70% selon les données de Vecteur Plus), les marchés conclus par les entreprises de TP diminuent de 43,1% en avril comparé à 2019. Après les reculs déjà enregistrés lors des trois premiers mois de l’année, la baisse des prises de commande s’établit désormais à -25,7% en cumul. Si, en sortie de confinement, les entreprises pourront compter sur des marchés non consommés pendant cette période pour relancer leur activité, l’inquiétude porte sur la fin d’année s’il n’y a pas de redressement massif de la commande publique.

L’emploi permanent toujours préservé

Le dispositif d’activité partielle, largement utilisé par les entreprises de Travaux Publics pendant le confinement, permet de minimiser la perte d’emplois permanents en avril (-0,9% par rapport à mars). L’évolution des effectifs ouvriers reste donc sur une tendance à la hausse depuis le début d’année (+2,0%) malgré une baisse drastique de leurs heures travaillées en avril (-61,1% par rapport à l’an dernier). Les emplois intérimaires sont en revanche fortement touchés par la crise avec une chute de -33,0% des heures travaillées depuis le début de l’année.